[…] la raison dernière du besoin de religion m’a frappé comme étant le désemparement [Hilflosigkeit] infantile, qui est tellement plus grand chez l’homme que chez les animaux. A partir de ce moment il ne peut plus se représenter le monde sans parents, et s’octroie un Dieu juste et une nature bonne, les deux pires falsifications anthropomorphiques de l’image de l’univers dont il pouvait se rendre coupable. Mais cela est vraiment très banal.
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Info: Dans la "Correspondance Jung-Freud, tome 2 : 1910-1914", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975, lettre du 2 janvier 1910
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