Je pense qu’au cours de la nuit a lieu une sorte de déconstruction de ces liaisons chimiques qui ont produit l’accumulation des composantes de plaisir de l’existence diurne. Le sommeil est donc une résolution sexuelle progressive étalée sur plusieurs heures, une sorte d’équivalent du coït, et c’est pour cela que tout rêve est un accomplissement de désir, c’est-à-dire le processus ψ parallèle à cette résolution sexuelle ralentie. Le contenu des rêves est naturellement codéterminé par les complexes et par le vécu des individus.
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Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 10 août 1910
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