Dans mon étude des sociétés communistes, je suis arrivé à la conclusion que le but de la propagande communiste n’était pas de persuader ou de convaincre, ni d’informer, mais d’humilier ; et donc, moins elle correspondait à la réalité, mieux c’était. Lorsque les gens sont contraints de se taire lorsqu’on leur raconte les mensonges les plus évidents, ou pire encore lorsqu’ils sont contraints de répéter eux-mêmes ces mensonges, ils perdent une fois pour toutes leur sens de la probité. Consentir à des mensonges évidents, c’est en quelque sorte devenir soi-même mauvais. La volonté de résister à quoi que ce soit est ainsi érodée, et même détruite. Une société de menteurs émasculés est facile à contrôler.
Auteur:
Info:
Commentaires: 4
Coli Masson
14.09.2020
Merci pour cette sauvegarde de la pensée sur un petit coin du ouèbe.
miguel
14.09.2020
Pas mal absurdistan... On va essayer de s'en souvenir
SFuchs
14.09.2020
Ses propos sur la littérature de Houellebecq sont clairs et lucides. La citation présente est relayée par les sites libertariens et/ou conservateurs, au départ c'est l'extrait d'une interview d'Anthony Daniels pour le magazine en ligne américain conservateur Frontpage mais la page a disparu. Où l'on s'aperçoit que la sociale démocratie est un despotisme soft, les techniques de manipulation de l'opinion s'apparentent dans leurs prémisses à celles qui étaient utilisés avec plus de violence dans les régimes totalitaires communistes, par exemple. Anthony Daniels épingle aussi le politiquement correct qu'il qualifie de "communisme en miniature".