C’est en effet une consommation ostentatoire qui s’adresse d’abord à ceux qui sont socialement proches : c’est à la famille, aux amis, aux voisins que l’on veut montrer que l’on n’est pas tombé tout en bas de l’échelle. Sans doute les gens “au-dessus” y trouveront-ils quelque chose à redire, à commencer par les conseillers et travailleurs sociaux, mais ceux-là sont si loin et si difficiles à satisfaire qu’il y aurait peu de sens à se soucier de leur avis et à se protéger de leur stigmatisation. Tandis qu’éviter que son enfant ne soit moqué par ses camarades de classe à cause de ses vêtements “de pauvre” mérite bien des sacrifices.
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Info: Où va l'argent des pauvres, p. 105
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