Quand je ferme les yeux, j’aperçois parfois un sombre paysage de pierres, de falaises et de montagnes, à la lisière de l’infini. A l’arrière-plan, sur le rivage d’une mer ténébreuse, je me reconnais moi-même, minuscule figure qui est comme dessinée à la craie. C’est mon avant-poste, tout proche du Néant - là-bas, au bord du gouffre, je combats pour moi.
Auteur:
Info: Journal parisien, Paris - 9 juillet 1942
Commentaires: 0