Rien n'est plus rare, mais rien, n'est plus enchanteur qu'une belle nuit d'été à Saint-Pétersbourg, soit que la longueur de l'hiver et la rareté de ces nuits leur donnent, en les rendant plus désirables, un charme particulier, soit que réellement, comme je le crois, elles soient plus douces et plus calmes que dans les plus beaux climats.
Le soleil qui, dans les zones tempérées, se précipite à l'occident, et ne laisse après lui qu'un crépuscule fugitif, rase ici lentement une terre dont il semble se détacher à regret. Son disque environné de vapeurs rougeâtres roule comme un char enflammé sur les sombres forêts qui couronnent l'horizon, et ses rayons, réfléchis par le vitrage des palais, donnent au spectateur l'idée d'un vaste incendie.
Auteur:
Info: Dans "Les soirées de Saint Petersbourg", Premier entretien, 1836, page 2
Commentaires: 2
Coli Masson
09.07.2020
merci, j'ai fauté, oups
miguel
08.07.2020
doublon... je réconcilie avec tes étiquettes... sympa de voir celles que tu mets ;-)