La chambre au toit en terrasse était un grand bain de sueur, et Stefano s’approchait de la fenêtre basse où le mur jetait un peu d’ombre, où le pot de terre rafraîchissait ; de celui-ci, Stefano, avec ses mains, serrait les flancs sveltes et vaguement humides, et il le soulevait afin de l’approcher de ses lèvres. Avec l’eau, descendait une saveur de terre, âpre aux dents, que Stefano appréciait encore plus que l’eau, on aurait dit la saveur du vase même. il y avait là-dedans quelque chose de caprin, de sauvage, en même temps que très doux, qui rappelait l’odeur des géraniums.
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Info: Dans "Avant que le coq chante", La prison, trad. Nino Frank, éd. Gallilmard, 1953, page 87
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