Je dirai ici en passant que, grâce à la perpétuelle idéalisation, la liberté nous semblait plus libre que la liberté telle qu’elle est en réalité. Les forçats exagéraient l’idée de la liberté ; cela est commun à tous les prisonniers. L’ordonnance déguenillée d’un officier nous semblait être une espèce de roi, l’idéal de l’homme libre, relativement aux forçats ; il n’avait pas de fers, il n’avait pas la tête rasée, et allait où il voulait, sans escorte.
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Info: Souvenirs de la maison des morts
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