Les dogmata ne sont pas des propositions, mais des représentations.
La portée de cette conception est considérable. Tout d’abord, découvrir que des évaluations implicites nous asservissent, c’est, du même coup, trouver la possibilité de notre libération. Achille souffre, non à cause de cet événement qu’est la mort de Patrocle, mais à cause de l’évaluation implicite selon laquelle cet événement est un grand malheur. Ce n’est pas seulement que le dogma asservit, mais que seul le dogma asservit. Nous avons trouvé le lieu unique du pouvoir.
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Info: Introduction au "Manuel" d'Epictète, éd. Flammarion, 1997, page 30
Commentaires: 6
Coli Masson
23.05.2020
Pour ma part je vois toujours votre premier commentaire. Et rien n'empêche de discuter sur le fond des citations en elles-mêmes puisque l'étiquetage et le classement dans la BD dépend des multiples compréhensions qu'elles suscitent.
Benslama
22.05.2020
Désolé si mon commentaire a pu paraître polémique - après tout, on est moins là pour discuter des citations elles-mêmes, que de leur intégration dans la base, non ? (ça fait déjà du grain à moudre...) :-) (petite question : y a-t-il une limite au nombre de commentaires affichés ? - j'ai plusieurs fois constaté que les commentaires les plus anciens disparaissaient, comme pour cette citation : mon premier commentaire a disparu, et on ne comprend pas forcément votre réponse)
Coli Masson
22.05.2020
Je crois que pour faire simple, on peut résumer le postulat de la manière suivante : le bien et le mal ne sont pas de l’ordre des objets extérieurs. L'exemple est un peu trivial pour les gifles. Un enfant se prenant une gifle sait ce que cela signifie et il ne l'associe pas à la joie. Pour ce qui est de la douleur physique en elle-même, on connaît des cas où ce facteur devient tout à coup négligeable parce qu'un bénéfice secondaire de signification vient y pouvoir. On ne va pas citer d'exemples, il y en a assez.