Imaginons FLP avec une ambition au-delà de la prétention ; celle d'établir une réflexion collective qui s'inspire de l'eau, même si nous sommes loin d'avoir compris les mystères de cette dernière.
A partir de cette idée : la réflexion de base qui anime l'humain reste celle, binaire, d'une survie pulsionnelle, égoïste (sauf à de rares exceptions, comme la défense des enfants et de la tribu). A l'échelon communautaire c'est un peu mieux, mais il faut bien reconnaître que nos système et fonctionnements de primates dépoilés sont loin du compte, il suffit de constater comment les intérêts oligarchiques se maintiennent aisément, parallèlement à des habitudes de "culture des vainqueurs", soi-disant démocratiques, qui amènent trop souvent arrivistes et/ou nantis aux commandes des Etats.
Pour l'eau, la molécule/individu et le petit groupe famille/tribu paraissent ne pas exister en tant que tels. Allons savoir ?... Quoi qu'il en soit les molécules H₂O mises ensemble forment un composé vraiment stable mais néanmoins très réactif, constituant un élément auquel peu d'obstacles résistent, encore moins sur la durée - à l'image du ruisseau qui érode le granit.
L'esprit des hommes - c'est à dire le langage - s'est développé via deux voies principales. Une lente, principalement par l'établissement de listes ; l'autre dans l'instant, réactive et primaire. Deux aspects opposés mais qui, avec temps et sagesse, intriquent cette dualité d'aspect orthogonal, rendant le tout plus plastique et robuste - en apparence du moins.
Tel est l'esprit collectif que les humains développent sans cesse à partir du moment magique où ils réussirent à établir une mémoire collective externe de par les grâces des signes et de l'écriture trans générationnelle. Âme communautaire qui améliore et augmente sans cesse son étendue et sa plasticité, de nos jours principalement via les outils informatiques. Et aujourd'hui avec Internet la terre ressemble à un cerveau, chaque humain/site se comportant un peu comme un neurone. Mais cet esprit collectif est loin d'avoir l'adaptabilité, la cohérence communautaire, la souplesse et la mobilité de l'eau et ses formes (sans parler de ses vertus) telles que nous les connaissons et les conceptualisons : fluidité, omniprésence, adaptation tous azimuts... Capable de se solidifier, s'évaporer, s'infiltrer... Pour réapparaître en pluie, vapeur, neige, sources... Apte aussi à se décomposer par électrolyse.
Voilà donc posé notre modèle logico-mécanique de formes/aptitudes, proposées pas l'eau. Indications pour perfectionner un esprit collectif, c'est à dire capable d'avoir "au-moins" une plasticité similaire à celle d'aqua simplex, capable de partager au maximum des capacités analogues, ces malléabilités et cet esprit de corps montrés par l'eau dans la réalité que nous partageons avec elle.
Mais revenons sur terre. Alliance de la mouvance des idées avec la gravitation des mots et des modes/époques, FLP n'a d'autres règles que celles fixées par le langage issu de la réalité humaine (en attendant mieux), et ses significations/interprétations. Le langage "quasi-esprit" (voir C.S. Peirce) semble se situer dans un autre espace que celui de notre chair, et de l'eau même s'il est clairement une hyperstructure qui en émerge, une survenance (supervénience).
Dès le codage de notre réalité en un univers conceptuel écrit, ces abstractions sémantiques combinées présentent des configurations et des obstacles d'un autre ordre : dogmes, idées fixes, mensonges, bâtons et carottes spirituels... Bagarres quant à la signification ou l'étymologie d'un terme... Malentendus, références biaisées... Ambivalences... Vérités fugaces, certitudes frelatées...
Il est imaginable que nous avons là, avec FLP, une des conditions pour un monde meilleur, plus complexe. La nécessité d'une conscience grégaire agrandie, distanciée... Indispensable si on veut éviter que l'humanité n'explose en vol par manque de recul, de médiation... de méditation. Ou par avidité, abus des flux tendus, et autres miroirs aux alouettes publicitaires, possessions destinées à faire enrager le voisin.
Et puis, n'est que parce que nous pressentons ici une ouverture, un autre espace, l'esprit devrait offrir, tant au niveau de la molécule/individu qu'aux étages communautaires ou civilisationnels, des vertus élargies par comparaison à celles de l'eau. Sauf l'immense respect que nous lui devons.
( Voir, dans les commentaires, l'ajout de 2024, quand à la préséance de l'eau, dipôle, sur la tétravalence du carbone. Tous deux vus comme socles d'un cosmos fondé sur les éléments atomiques - ou non subatomiques. Et ensuite de de la vie émergée de par les grâce de la tétravalence des atomes de carbones excités, passage obligé - semble-t'il, vers le vivant. )
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Info: 2021
Commentaires: 10
miguel
06.05.2024
( FLP ) - Pourrait-on résumer en disant que l'eau est plus simple et que, par comparaison avec le carbone, elle est plus multitâche, au sens où elle est de fait plus apte à être le socle de la complexité générale du monde non subatomique. Alors que l'atome de carbone déjà plus complexe et tétravalent, oriente vers ce qui est organique et subatomique et donc par conséquent un peu plus limité ? Il semble même constituer un "passage obligé" vers le vivant, du moins à notre connaissance. (GEmini) - Eau vs Carbone : Simplicité, Polyvalence et Rôle dans la Complexité L'eau est, en effet, une molécule plus simple que le carbone. Elle est composée de trois atomes (H2O) tandis que le carbone peut former des liaisons avec jusqu'à quatre atomes différents. La structure de l'eau est également plus simple que celle du carbone. La molécule d'eau est angulaire, tandis que le carbone peut adopter différentes géométries en fonction de ses liaisons. Polyvalence: Malgré sa simplicité, l'eau est une molécule extrêmement polyvalente. Ses propriétés uniques, telles que sa capacité à former des liaisons hydrogène, sa chaleur spécifique élevée et sa tension superficielle élevée, lui permettent de jouer un rôle crucial dans une large gamme de phénomènes. Le carbone est également un élément polyvalent, mais son champ d'application est plus limité que celui de l'eau. Il est principalement utilisé dans la construction de molécules organiques, qui constituent la base de la vie. Rôle dans la complexité: L'eau est souvent considérée comme le "solvant de la vie" car elle est essentielle à tous les processus biologiques. Elle permet le transport des nutriments, la régulation de la température et de nombreuses autres fonctions vitales. Le carbone est également un élément essentiel à la vie, mais son rôle est plus spécifique. Il est l'élément principal des molécules organiques, telles que les protéines, les glucides et les lipides, qui sont essentielles à la structure et à la fonction des cellules. Passage obligé vers le vivant ? Il est vrai que le carbone semble être un "passage obligé" vers le vivant, car il est l'élément principal des molécules organiques. Cependant, l'eau est également indispensable à la vie et joue un rôle crucial dans la formation et le maintien des conditions nécessaires à l'existence du vivant. Il est possible que d'autres éléments ou molécules soient nécessaires à la vie, que nous ne connaissons pas encore. La recherche sur l'origine de la vie est toujours en cours et il reste encore beaucoup à apprendre. En conclusion: L'eau et le carbone sont tous deux des éléments essentiels à la vie, mais ils ont des propriétés et des rôles distincts. L'eau est plus simple que le carbone, mais elle est également plus polyvalente et joue un rôle crucial dans une large gamme de phénomènes. Le carbone est l'élément principal des molécules organiques, mais il ne peut pas exister sans l'eau. Il est probable que les deux éléments aient été nécessaires à l'émergence de la vie sur Terre. Points importants: L'eau et le carbone sont des éléments essentiels à la vie, mais ils ont des propriétés et des rôles distincts. L'eau est plus simple que le carbone, mais elle est également plus polyvalente. Le carbone est l'élément principal des molécules organiques, mais il ne peut pas exister sans l'eau. Il est probable que les deux éléments aient été nécessaires à l'émergence de la vie sur Terre.
miguel
28.03.2023
Ce qui est bien avec le système FLP, c'est qu'on peut modifier-affiner-améliorer une entrée "à soi" à l'envi. Ce que je viens de faire ici puisque, le temps passant, se développe dans ma comprenette (terme CHuisse) et grâce aux possibilités de FLP, Internet, (et même parfois Chatgpt et consorts), l'idée d'une classification qui au-delà de la triade de Peirce, s'inspirerait de "l'esprit qui est dans la matière", à savoir ici la tétravalence du carbone... quête qui implique un lien avec la bivalence de l'eau mais surtout, puisqu'on est dans la sémantique et la précision du langage, avec des termes comme "orthogonal", "survenance", "supervénience", etc...
miguel
03.08.2021
Voilà j'ai un peu exploré/étudié Bachelard, et inséré/lié quelques extraits. Merci à PF Plouin donc.