Les signes, aussi bien ceux de la Mésopotamie que ceux de Gutenberg, étaient inféodés à la matière. Les lettres avaient un corps et ce corps était lui-même appliqué sur des supports qui étaient pêle-mêle des carapaces de tortues, des lamelles de bambou, du papyrus, des peaux de mouton. Or aujourd’hui, les signes chevauchent les électrons. Le signe s’est dématérialisé. C’est une ère nouvelle qui débute là actuellement.
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Info: France Culture, 29/03/2019
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