monisme

Je connaissais mal les femmes, à cette époque. Je les connais toujours aussi mal d’ailleurs. Les hommes aussi. Les animaux aussi. Ce que je connais le moins mal, ce sont mes douleurs.

Auteur: Beckett Samuel

Info: Dans "Premier amour"

[ impossible connaissance ] [ approfondissement ] [ ignorance ] [ perdu ] [ solipsisme ]

 

Commentaires: 7

Ajouté à la BD par Coli Masson

Commentaires

Benslama, karim.benslama@orange.fr
2020-03-24 13:21
Je ne comprends, ici, pas le terme "monisme" - Beckett ne dit pas que seul existe, ou que seul est essentiel ce qu'il appelle "mes douleurs" - il dit (avec modestie) que c'est ce qu'il connaît le "moins mal"
Coli Masson, colimasson@live.fr
2020-03-24 17:11
Justement, il m'a semblé que c'était un euphémisme pour accentuer le fait qu'il ne pouvait connaître, finalement, rien d'autre que cela (même si c'est médiocrement).
Benslama, karim.benslama@orange.fr
2020-03-25 09:15
Bon, c'est votre lecture...
Je ne la partage pas - mais j'avoue que l'oeuvre de l'irlandais ne manque pas de passages qui pourraient vous offrir des arguments
Coli Masson, colimasson@live.fr
2020-03-25 13:01
Qu'en pense notre cher ami miguel ?
miguel, admin@admin.com
2020-03-25 13:35
Qu'il faut créer le concept de dissertation collective... Et donc penser un outil informatique pour...
Je plaisante.
Je pense que votre "débat" porte sur la secondéïté, c'est à dire l'interprétant (Beckett). Alors qu'il me semble qu'FLP s'occupe plus de tiercité... à savoir du signifié. C'est à dire de l'énoncé - un peu désincarné du coup, et de sa logique formelle. Autrement dit : comment reçoit-on le sens de ces 4 bouts de phrases, et de leur propre logique (c'est à dire la notre) au delà de nos projections personnelles sur leur auteur ?

C'est donc à la première lecture, un aveu d'impuissance, que je reçois comme l'estimation, plutôt solipsiste cf "mes douleurs" (mais moniste peut aussi être défendu ici... faudrait voir à s'entendre un jour sur les termes ah ah ah) d'un être infichu de se raccrocher à quelque chose dans un cosmos très très peu compréhensible pour lui. Le premier mot qui me viendra sera alors "perdu".
Réalisant aussitôt toute l'arrogance de mon appréciation.
Mais c'est la mienne.
Coli Masson, colimasson@live.fr
2020-03-26 13:12
Perdu et solipciste ont toute leur place me semble-t-il.
miguel, admin@admin.com
2020-03-26 13:29
c'est vrai, après avoir un peu plus exploré les deux concepts, solipsisme ne s'oppose pas à monisme...