Une autre opposition qui s’évanouit dans l’œuvre de Spinoza, c’est celle de la Joie et de la Vertu. La doctrine dite "chrétienne" a solidement implanté dans l’opinion du monde occidental le préjugé que la souffrance est bonne par elle-même, et la Joie mauvaise : l’homme doit souffrir sur cette terre, pour gagner […] un bonheur perpétuel dans le ciel. […] Mais ce que le monde chrétien a oublié, c’est que la souffrance n’est pas celle de l’être qui progresse ; mais de ce qu’il dépasse, surmonte et brise dans son progrès. Et sa Joie essentielle est à la mesure même de cette souffrance.
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Info: L'Evidence absurde 1926-1934 - Essais et notes 1
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