A ma surprise, l’enfant s’exalta à l’idée d’une poupée-fleur. […]
Son comportement à son égard fut, au début, une très grande affection s’accompagnant d’une possibilité de me parler des difficultés que cette poupée avait à être sociable. La poupée-fleur devint le bouc émissaire des troubles psychosomatiques de l’enfant ; et, à partir du moment où l’enfant devint négative à l’égard de cette poupée, elle devint positive à l’égard d’elle-même. […] Elle me donna les raisons profondes et instinctuelles de son comportement paranoïaque. Après cet entretien libératoire, l’enfant projeta les difficultés motrices qu’elle avait, et les sentiments de culpabilité qui l’accompagnaient, sur une poupée animale dont le transfert subit le même processus […] : d’abord investissement positif ; puis, identification de la poupée à elle-même ; puis, rejet définitif après destruction de cet animal bouc-émissaire, qui libéra définitivement l’enfant de sa grave psycho-névrose.
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Info: Jeux de poupées, Mercure de France, 1999
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