L’identification au corps de souffrance vous empêche donc de composer avec lui. Certaines femmes ayant déjà suffisamment de conscience pour avoir mis de côté leur identité de victime sur le plan personnel s’accrochent tout de même encore à l’identité de victime sur le plan collectif en prononçant des phrases du genre "ce que les hommes ont fait aux femmes". Elles ont raison, mais elles ont également tort. Elles ont raison en ce sens que le corps de souffrance féminin collectif est dû en grande partie à la violence que les hommes ont infligée aux femmes et à la répression du principe féminin sur toute la planète depuis des millénaires. Elles ont tort si elles s’identifient à ce fait et se maintiennent ainsi emprisonnées dans une identité collective de victime. Si une femme est encore déchirée par la colère, le ressentiment ou la condamnation, c’est qu’elle s’accroche encore à son corps de souffrance. […] Si les femmes se coupent des hommes, cela génère une sensation de division et donc un renforcement de l’ego.
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Info: Dans "Le pouvoir du moment présent" pages 186-187
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