Quoi que soit la vie (et personne ne peut la définir), c'est quelque chose qui change sans cesse de forme, qui est fugace, qui nous échappe dans la mort. La vie est en effet la seule chose qui puisse mourir, ce qu'elle commence dès sa naissance, et ne cesse jamais. Chacun d'entre nous vit constamment une mort cellulaire. Car le renouvellement de nos tissus signifie la mort de celles-ci, de sorte que mort et renaissance sont biologiquement la gauche et la droite du même phénomène. Toute croissance est en même temps mort lointaine de ce qui a vécu hier.
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Info: The Road of a Naturalist. Chapter 12 (pp. 149–150) Houghton Miffl in Company. Boston, Massachusetts, USA. 1941
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