"Alors tu viens, chéri ?" dit encore la mort, dans un souffle infernal et brûlant qui m'envahit le cou jusqu'à la moelle. "Allez, viens. Je te promets que la nuit sera longue. Je te ferai tout oublier. Tu oublieras la pluie, ta vieillesse qui pointe, les passages cloutés, les bombes atomiques ; le tiers provisionnel et l'angoisse quotidienne d'avoir à se lever le matin pour être sûr d'avoir envie de se coucher le soir."
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Info: Vivons heureux en attendant la mort. page 96
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