Quand l'angoisse pour le monde grandit en moi et que je me réveille la nuit au moindre bruit dans la crainte de ce que ma vie et celle de mes enfants deviendra peut-être, je vais m'allonger là où la sa beauté des colverts s'expose sur l'eau, et où le grand héron se nourrit. J'entre dans la paix des choses sauvages qui ne mettent pas leur vie à rude épreuve en pensant d'avance au malheur. Je me retrouve en présence de l'eau calme. Et je sens au-dessus de moi les étoiles aveugles qui sont là avec leurs lumières. Pendant un moment je me repose dans la grâce du monde, et je suis libre.
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Info: “New Collected Poems”, p.79, Counterpoint Press. 2012
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