Le jugement de "bon" ne vient pas de ceux envers qui on manifeste de la "bonté" ! Ce sont bien plutôt les "bons" eux-mêmes, c’est-à-dire les nobles, les puissants, les hommes de condition supérieure et d’âme élevée, qui se sont sentis eux-mêmes bons et ont estimé leurs actes bons, c’est-à-dire de premier ordre, par opposition à tout ce qui est bas, mesquin, commun et populacier. Pénétrés de ce pathos de la distance, ils se sont arrogés le droit de créer des valeurs, de donner des noms à ces valeurs.
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Info: Dans "Généalogie de la morale", pages 21-22
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