La pluie est un crachat de la mer, une rose dans un œil clair. Son velours aime tordre, dévêtir puis étrangler le chemin qui titube dans ses ornières. Quand elle s’absente, elle sait se faire attendre. On la sent partout dans la lumière : sur les arbres, l’herbe, le creux des briques. Elle pose un tissu léger sur l’instant, une fraîcheur. L’air nous arrive à travers ses jupes. Les rosiers frissonnent à sa venue, ils s’impatientent. Les moineaux se roulent dans la poussière. Ils voudraient que les flaques se remplissent. La terre soupire.
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Info: L’Odalisque. Relevé dans l'Imprécis de la pluie de Yvette Rodalec
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