Une configuration moléculaire est stable en vertu des mêmes principes quantiques qui produisent les mutations mais qui, normalement, mettent un barrage énergétique entre une configuration et une autre. Comme la structure de l’organisme est gouvernée par les gènes, l’organisme tout entier est donc un cristal apériodique, stable comme une molécule au zéro absolu ; il échappe au principe de Carnot et à la marche vers l’entropie maxima et la désorganisation. Il ne va pas "de l’ordre au désordre". Il ne va pas non plus "du désordre à l’ordre". En d’autres termes, son ordre n’est pas statistique comme celui des lois secondaires de la physique. Il va "de l’ordre à l’ordre" ; l’ordre fondamental étant celui des chromosomes, qui a la propriété, non seulement de conserver la structure organisée, mais de s’imposer et de s’accroître, en "extrayant de l’ordre" du milieu extérieur, "en se nourrissant d’entropie négative". L’organisme est, par là, un "mécanisme pur", pareil à un système planétaire sans marées, ou à une horloge qui fonctionnerait sans aucune friction ni échauffement, et sans aucune décadence statistique.
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Info: Néo-finalisme, pages 187-188
Commentaires: 4
Coli Masson
13.04.2025
D'accord.
miguel
09.04.2025
quasi-cristal est synonyme avec cristal apériodique, ce qui permet de centrer ce mot-idée-concept.... assez incroyable par ailleurs puisque c'est une fondation scientifique qui correspond assez bien avec l'idée de singularité absolue.
Coli Masson
08.04.2025
Y a déjà le mot "cristal" dans le texte. Je ne sais pas si l'idée de quasi est nécessaire parce qu'on a bien compris que c'était un genre de métaphore?