Lorsque, après avoir dominé les femmes et les jeunes, les hommes se sont donné comme projet de soumettre la nature, et de se soumettre à un seul Dieu, ils ont institué un nouvel "imaginaire social", de nouvelles représentations de leur raison de vivre et de mourir, et que celles-ci, dans leur logique, conduisent à soumettre le dernier maillon qui manque à la chaîne : l’homme-semblable, celui qui vit sur la même terre, parle la même langue, partage les mêmes croyances, jusqu’au jour probable où les dominants, pris dans cet effort, se trouveront eux-mêmes ligotés par ce qu’ils ont accompli et où ils ne pourront se sortir de cet enchaînement qu’en faisant disparaître de la surface de la terre toute trace de vie […].
Auteur:
Info: De la horde à l'Etat
Commentaires: 0