Je ne suis pas sûr d'avoir une bonne opinion de la photographie. Elle me semble prendre la réalité en otage sans réussir à saisir l'instantanée des pensées qu'on a dans la tête. Un homme peut fort bien se tenir face à l'appareil avec un visage lugubre alors que, dans son for intérieur, il est très joyeux, ou travaillé par des désirs charnels. L'objectif est impuissant à capter l'émoi intime qui bouillonne dans un crâne, de même qu'il ne peut dévoiler les réminiscences lubriques - ce qui, somme toute, n'est pas plus mal.
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Info: Georgie
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