L'autorité littéraire de l'entre-deux-guerres est celle des grands romans symphoniques. (…) … ces fresques sociales réunissent dans des intrigues compliquées des centaines de personnages qui portent le destin d'une époque. Le prix Nobel récompense les grands romanciers réalistes, Ivan Bounine et Sinclair Lewis, et, dans le même esprit, les auteurs de sagas : Thomas Mann pour "Les Buddenbrook", Galsworthy pour "Les Forsyte", Romain Rolland pour "Jean-Christophe", Roger Martin du Gard pour "Les Thibault". En France, où la mode est née avec "Les Rougon-Macquart", auxquels répondent d'une manière différente les sept tomes d’"À la recherche du temps perdu", Georges Duhamel suit la même voie en publiant le cycle "Vie et aventures de Salavin". De moindres dimensions,, mais tout aussi ambitieux et touffus, quelques autres romans viennent renforcer cette image d'une littérature complexe qui surprend les mouvements profonds de l'Histoire par l'intermédiaire d'une narration. Aragon publie "Les Cloches de Bâle" et "Les Beaux quartiers", Malraux "La Condition humaine", Mauriac "Le Nœud de vipères", Bernanos, le "Journal d'un curé de campagne".
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Info: Saint-Exupéry, 2188, Folio biographies n° 100, p. 202
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