[...] En visite dans une école, Petru s'étonne que peu d'élèves soient intéressés [...]
"On peut aimer le rap, le reggae, le hip-hop et le chant de vos ancêtres", leur a dit Petru.
Je ne le crois pas. Cela exige un apprentissage. Pour un adolescent, avouer aimer le passé, c'est avouer une rupture avec son temps, se mettre à l'écart. Rien de plus difficile. Aussi les discours ne servent-ils à rien. Ils n'en seront pas persuadés davantage. Il faut chanter et espérer qu'ils soient sensibles à cette beauté, qu'ils ne la considèrent pas incompatible avec leur identité sociale en gestation.
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Info: Les maîtres de chant , page 247
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