femmes-par-femmes

Je crois que nous jouissions pleinement de la vie, si un étranger venu chez nous pour la première fois, en voyant Emerence vaquer à la cuisine, l’avait prise pour ma tante ou ma marraine, je ne l’aurais pas détrompé, il était impossible d’expliquer la nature, l’intensité de notre relation, ou le fait qu’ Emerence était pour chacun de nous une nouvelle mère, bien qu’elle ne ressemblât à aucune des nôtres. La vieille femme ne nous harcelait pas de questions, nous ne lui en posions pas non plus, elle livrait ce qui lui semblait bon, mais en fait, elle parlait peu, comme une véritable mère dont le passé ne compte plus quand elle ne s’occupe de rien d’autre que de l’avenir de ses enfants.

Auteur: Szabo Magda

Info: La porte

[ maman ] [ maternelle ]

 

Commentaires: 0

Commentaires

No comments