L'animal planta ses yeux dans ceux de Torak. Et le monde disparut. Le garçon n'entendait plus les chiens. Ne voyait plus Renn ou Inuktiluk. Ne pouvait même plus ciller.
Rien n'existait que ces yeux, plus noirs que du basalte.
Rien que ce regard plus fort que la plus enracinée des haines.
A cet instant précis Torak compris que, pour l'animal, toutes les autres créatures portaient le même nom :
c'étaient des proies.
Toutes.
Sans exception.
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Info: Chroniques des Temps Obscurs, Tome 3 : Les Mangeurs d'Ame
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