L'âme humaine est venue d'ailleurs. Bien des traditions l'enseignent, depuis Platon. Mais alors que, pour le platonisme, l'âme s'est en quelque sorte enlisée dans l'exil de la chair, "il y a, nous rappelle Corbin, un type de descente de l'âme, disons gnostico-iranien, tel que cette descente résulte du dédoublement, de la déchirure d'un Tout primordial". En s'engageant dans la chair, elle s'est pour un temps seulement séparée de son "Ange". Part intégrante, comme âme, d'un "Tout dyadique" qui la commande au plus intime, elle est, dès ici-bas, en référence constante à son Double céleste. C'est lui qu'elle doit rejoindre à la mort. Mais qu'elle peut aussi perdre à jamais si, durant sa vie terrestre, elle a été infidèle à ce compagnonnage permanent avec cette autre moitié d'elle-même, qui seule peut lui rendre un jour son unité perdue.
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Info: L'homme et son ange
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