Contrairement à la vulgate véhiculée par l'extrême droite et qui a contaminé une bonne partie des esprits conservateurs, et parfois même progressistes, les flux migratoires vers la France sont à point historiquement bas : de l'ordre de 280 000 personnes par an, dont 80 000 d'origine européenne et 60 000 étudiants (dont un tiers environ ne restera pas en France). Ramenée à la population française, la proportion terrifiante de ces envahisseurs sur le sol national atteint 0,4 %. [...] Ces entrées représentent environ trois fois moins que le nombre de naissances sur le sol français, lui-même alimenté par une contribution des immigrés dix-neuf fois inférieure à celle des autochtones. A ce rythme - celui des entrées et celui des naissances -, on pourra attendre encore longtemps le "grand remplacement" de la population gauloise par des hordes barbares au sang impur : il est matériellement impossible.
[...]
Comme souvent, le discours mythologique est un écran de fumée toxique : la vraie question nationale n'est pas l'insoutenabilité de l'immigration actuelle, mais la défaillance de l'intégration sociale des immigrés d'hier et de leurs enfants.
Auteur:
Info: Nos mythologies économiques, P59
Commentaires: 0