On doit à l'avisé poète berbère Ahmad al-Tîfâchî l'une des toutes premières évocations littéraires de l'orgasme féminin. Il faut le rechercher, conseille-t-il, en se mettant à la place d'une femme, "jusqu'à ce que tu sentes venir à toi comme le zéphyr caressant les fleurs de mars, comme les effluves d'un vin, comme cette odeur têtue qu'exhale la boutique du cabaretier, jusqu'à ce que tu en arrives enfin à contempler avec ravissement le tremblement du tendre bourgeon de saule sous la caresse des gouttes de pluie", avant de conclure à l'incommensurabilité des soubresauts féminins.
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Info: La chair interdite, p. 111-112
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