Derrière l'IRA, les anciens prisonniers avaient pris place. Des centaines en rang par trois. Des hommes, des femmes, des presque enfants, des cheveux gris et blanc. J'en connaissais quelques-uns. (...) Les vêtements étaient pauvres, les mains rougies de froid. Je passais de l'un à l'autre. J'effleurais simplement. Une jeune fille m'a longuement observé. Comme les autres, elle portait une couronne de fleurs. Elle a fait un geste. Un signe des yeux pour me dire que tout irait bien. que je ne devais pas m'en faire. Que voilà, c'était comme ça. La guerre, la pauvreté, la prison, la mort. Et qu'il fallait avoir confiance. Et qu'il ne fallait pas que je pleure, parce que personne ici ne pleurait. Je pleurais.
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Info: Mon traître
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