Avec l'âge on devient plus sensible.
Combien de fois, très mal à l'intérieur, ai-je eu affaire à des mômes dont l'innocence interdisait de capter la tristesse de mon expression, de mes sourires. Il y avait là une forme d'atténuation de l'"effet miroir". Ce choc qu'il faut parfois encaisser lors du contact avec un regard d'adulte, lorsque quelque chose d'indéfinissable se reflète... Un effroi, une pitié, une détresse, comme une compréhension partagée, qui ne se verbalise jamais, sur l'inanité de la vie, la certitude de la souffrance et l'assurance de la mort.
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Info: 8 oct. 2015
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