Il y avait toutefois quelque chose dans l'attitude de Gatz, debout sur la pelouse, qui témoignait d'une peine réelle. L'angle de ses épaules avait un accent de vérité - quand Gatz s'inclinait vers l'avant, la tête rentrée dans les épaules pour lutter contre l'assaut d'une solitude qui semblait si intense qu'elle le rendait malade. Si c'était le cas, il souffrait d'une maladie qu'Emma comprenait, pour en avoir souffert bien longtemps elle aussi. La maladie de l'absence - pas l'absence du monde en général, mais l'absence de quelqu'un d'important - la moitié de soi-même - la partie manquante de son être.
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Info: Le Chasseur de têtes
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