Beaucoup d'entre nous reprenaient les mêmes chants des moissons que dans leur enfance, essayant d'imaginer qu'elles étaient de retour chez elles au Japon. Car si nos maris nous avaient dit la vérité dans leurs lettres - qu'ils n'étaient pas négociants en soieries mais cueillaient des fruits, qu'ils ne vivaient pas dans de vastes demeures aux pièces nombreuses mais dans des tentes, des granges, voire des champs, à la belle étoile - jamais nous ne serions venues en Amérique accomplir une besogne qu'aucun Américain qui se respecte n'eût acceptée.
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Info: Certaines n'avaient jamais vu la mer
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