La misogynie judéo-chrétienne, outre la genèse de la femme, contamine également la question de l'origine du mal. L'histoire a édifié des centaines de générations, des millions de personnes, via le catéchisme, l'histoire de l'art, les messes, les sermons, la théologie, la morale vernaculaire, voire la philosophie : le péché originel, la faute primitive, la désobéissance à Dieu, la transgression de la Loi, la damnation, la fuite du paradis relèvent de l'entière responsabilité de la première femme succombant à la tentation, entraînant le premier homme et engageant l'humanité tout entière dans le Mal absolu pour la durée des temps terrestres.
Auteur:
Info: Théorie du corps amoureux, p.112
Commentaires: 0