Aujourd'hui que je vis loin des bidonvilles et que j'ai parfois un peu l'impression de perdre patience, je m'interroge : qu'est-ce qui, là-bas, pouvait expliquer cet incroyable sentiment de bonheur qui m'animait ? Je crois que c'était le fait d'avoir rompu avec toute espèce de privilège, ces privilèges qui, finalement, nous éloignent de la nature de l'homme, nous éloignent aussi de ce que vit une bonne moitié de l'humanité. Dans les ordures, il n'y a rien de superficiel, rien d'artificiel. Sans masque, sans oripeaux, on est renvoyé à la vérité de sa vie.
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Info: Le paradis, c'est les autres, Récit, Entretiens avec Marlène Tuininga
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