Ecrire et faire l'amour. Je sens un lien essentiel entre les deux", écrit-elle. (...) C'est le récit d'une soirée avec un jeune homme amoureux qui n'aurait pas manifesté son désir si elle n'avait passé la main dans ses cheveux. "Le souvenir de ce geste, par-dessus tout, me remplissait de jouissance. J'ai pensé qu'il était de même nature que celui qui consiste à écrire la phrase inaugurale d'un livre. Qu'il supposait le même désir d'intervenir dans le monde, d'ouvrir une histoire. Et j'ai senti que, pour une femme, la liberté d'écrire sans honte passait par celle de toucher la première, avec désir, le corps d'un homme.
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Info: Libé, 16 1 1997
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