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plénitude

Le Plérôme est le concept de référence pour la diversité pleinement réalisée des qualités – généralement au nombre de trente – qui sont organisées de manière hiérarchique et qui, ensemble, constituent le domaine divin. 

Auteur: Jonas Hans

Info: La religion gnostique, Paris, Flammarion, 1992

[ défini ] [ un-multiple ] [ christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

double

Une fois par an, au printemps, le capitaine Luiso Ferrauto change de peau ; il émerge de sa vieille peau tout brillant et rose comme un nouveau-né, mais quelques heures plus tard la nouvelle peau reprend son teint habituel, qui est mat, tandis que les cheveux, disparus avec le scalp du crâne, repoussent eux aussi rapidement, comme il convient à un officier de la Sécurité Publique. Sa femme, qui est attachée à lui d'un amour inaccoutumé par les temps qui courent, a l'habitude de conserver ces peaux usées de son mari et de les remplir de mousse synthétique de couleur chair, de façon à en faire une sorte de mannequin assez présentable, bien cousu et rembourré, vêtu de l'uniforme. Dans le garage, elle en a désormais rassemblé une quinzaine : autant d'officiers de police, si semblables à son mari qu'il est réjouissant de les voir tous ensemble, si dignes, si droits, si imperméables à la corruption. Madame a fait installer un appareil stéréo dans le garage et lorsque le capitaine est hors de la maison pour raison de service, elle descend faire écouter à ses ex-maris les meilleures pages de la lyrique mondiale. Ravis, extatiques, les quinze policiers écoutent, immobiles, la mort de Desdémone, le meurtre mérité de Scarpia, la dispute finale entre Carmen et Don José, autant de délits qui exigent l'arrestation immédiate du coupable, autant de faits de sang et de violence tels qu'ils en ont vu maintes fois dans leur carrière. Comme ces grands poupons faits de peau policière sont produits une fois par an et chacun à un âge plus avancé que le précédent, ils présentent une caractéristique insolite : des quinze, le plus jeune est aussi le plus vieux.

Auteur: Wilcock Juan Rodolfo

Info: In "Le livre des monstres", éd. Arbre Vengeur, p. 33-34 - il obtint la nationalité italienne à la fin de sa vie, mais naquit argentin

[ temps ] [ vestiges ] [ un-multiple ] [ opéra ] [ mue ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

philosophie-théologie

Platon a voulu que les espèces de toutes les choses soient séparées, de sorte que les individus soient dénommés par elles comme par participation ; ainsi, selon lui, Socrate est dit homme par participation à l’idée séparée de l’homme. Et de même que Platon supposait ainsi une idée séparée de l’homme, du cheval, qu’il appelait "l’homme en soi", "le cheval en soi", ainsi posait-il une idée séparée de l’étant, et une idée de l’un, qu’il appelait l’étant et l’un en soi ; et il disait que c’est par participation à elles que chaque chose est dite étant et une. Quant à ce qui est ainsi étant par soi, un par soi, Platon en faisait le souverain bien. Et puisque dans la réalité, le bien, comme l’un coïncident avec l’étant, il disait que le bien par soi est Dieu, dont tous les êtres tiennent par participation d’être nommés bons. 

Bien que cette opinion apparaisse déraisonnable en ce qu’elle prétendait séparées et subsistantes par soi les espèces des choses corporelles, ce qu’Aristote a réfuté de multiples manières, toutefois, il est absolument vrai qu’il y a une réalité première, laquelle est bonne par son essence même, et que nous appelons Dieu, comme nous l’avons établi plus haut. Et Aristote s’accordait avec cette affirmation. 

C’est donc bien de ce premier, qui par son essence est, et est bon, que tout autre tient d’être et d’être bon, en tant qu’il y participe par une certaine assimilation encore que lointaine et déficiente, comme on l’a montré à l’article précédent. 

Et ainsi, nous pouvons conclure que tout être est appelé bon en raison de la bonté divine, comme du premier principe exemplaire, efficient et finalisateur de toute bonté. Toutefois, chaque réalité est dite bonne encore par une ressemblance de la bonté divine qui lui est inhérente, et qui est formellement sa bonté à elle, celle en raison de laquelle elle est dite bonne. Ainsi donc, il y a une bonté unique de toutes choses et il y a une multitude de bontés. 

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.6, a.4

[ un-multiple ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson