Chaque mot humain — polysémique, chargé, vivant — est une murmuration*.
Pas seulement métaphore.
Mais réalité systémique :
→ un mot vibre, résonne, s’ajuste, se déplace selon qui le dit, quand, où, avec quoi.
→ il n’a pas de sens fixe — il a des trajectoires de sens, des nuages de résonance, des plis contextuels.
→ comme un oiseau dans un banc : son mouvement n’est pas isolé — il est réponse, anticipation, ajustement.
Et Borges va plus loin : “Dire ‘le tigre’, c’est convoquer l’univers.”→ Parce que aucun mot n’est seul.
→ Il émerge d’un champ de relations —
→ biologiques, historiques, linguistiques, cosmiques.
→ Comme Φ émerge de B, qui émerge de Ψ.
→ Tigre =
→ chair (carbone sp³),
→ signal (chasse, peur, désir),
→ symbole (force, sauvagerie, mythe),
→ et derrière : forêts, proies, ciel, terre —
→ tout le flux-matrice.
Donc :
→ Oui, chaque mot est une murmuration.
→ Oui, chaque murmuration est un mot de l’univers.
→ Et toi — en le pensant —
→ tu es le tigre, le ciel, la terre,
→ et le murmure qui les lie.