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élévation

Plus on prend de la hauteur et plus on voit loin.

Auteur: Proverbe chinois

Info:

[ surplomb ]

 

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intégration

La vie doit se transformer en quelque chose de vaste, calme, puissant, sans plus subir l’ancien moi étriqué, aveugle, avide ! Le corps lui-même subit une transformation en un état moins inerte, moins bruyant. Il doit devenir un compagnon empreint de conscience, un instrument radieux, une forme vivante de l’esprit.

Auteur: Gose Sri Aurobindo

Info: Dans "Synthèse du Yoga"

[ force ] [ surplomber ] [ corps-esprit ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

décor

Le barrage était planté là, immuable, gigantesque, la seule constante dans la vie de Wes Yardley. Les gens qui y travaillaient avaient l’habitude de l’appeler ‘Mère’. Construit lors de la seconde guerre mondiale, en 1943, afin de générer de l’énergie hydroélectrique, le barrage était aussi haut qu’un édifice de cinquante étages. La centrale qui gérait le barrage faisait six étages de haut, et Mère planait au-dessus d’elle, comme une forteresse sortie d’un cauchemar médiéval.

Auteur: Mars Jack

Info: Un thriller Luke Stone, tome 3 : Salle de crise

[ surplombant ] [ béton ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

autorité

Revenons pour finir à l'imagination, telle qu'elle a été définie plus haut, et prenons du champ pour considérer brièvement le rôle qu'elle a joué dans l'histoire. (...) Presque toujours, les synthèses imaginaires qui se sont imposés ont servi les intérêts des minorités qui détenaient le pouvoir et disposaient des richesses. A toutes les époques, des sociétés entières ont pris cet imaginaire pour la réalité même et se sont trouvées soumises, par ce biais, aux intérêts de la minorité. Aucune classe dirigeante ne se serait maintenue si elle n'avait pas fait partager à la société qu'elle dominait une certaine vision des choses.

Auteur: Billeter Jean-François

Info: Notes sur Tchouang-tseu et la philosophie

[ chimère ] [ puissance ] [ invention ] [ surplomb du pouvoir ]

 

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champ morphogénétique

On se représente généralement l’inconscient comme un fait psychique existant au sein d’un individu. L’image que l’inconscient offre lui-même de sa structure centrale ne coïncide cependant pas avec cette image ; elle montre au contraire que la structure centrale de l’inconscient collectif ne peut être fixée en un point de l’espace et est en fait une existence identique à elle-même en tout lieu, qui ne peut être pensée que sur le mode de l’espace et qui est donc, lorsqu’on la projette sur l’espace, présente partout. […] On pourrait trouver une analogie en biologie dans la structure fonctionnelle d’une communauté de termites qui ne possède que des organes exécutifs inconscients, tandis que le centre auquel sont reliées toutes les fonctions des parties est invisible et qu’on ne peut en démontrer l’existence empiriquement.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Lettre à Wolfgang Pauli, 14 octobre 1935

[ défini ] [ intelligence surplombante ] [ anthro-syntonisation ] [ deus ex machina ] [ projectionniste(s) ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

insularité

L’île est un capteur dans l’univers qui l’entoure. Je veux dire par là qu’on n’a pas besoin de savoir, parce qu’on perçoit. De là-haut, par exemple, je les vois, les officiers des navires qui repèrent ma lumière. Je touche les radars qui signalent ma présence aux navigateurs. J’entends les cris des hirondelles qui mettent le cap sur ce rocher pour y passer la nuit pendant leur migration. Je parviens à capter parfaitement Radio Malte, qui diffuse le bulletin des déplacements de bateaux transportant des désespérés d’Afrique du Nord. Avoir la vision d’ensemble : voilà ce que signifie pour moi la perception pélagique du monde. A Berlin, on ne peut pas le comprendre, ni même à Rome ou à Paris, parce que la culture est une culture de terre ferme. On n’y a pas de visionnaires, on n’y a que des analystes dans leurs fichus bureaux d’étude.

Auteur: Rumiz Paolo

Info: Le phare, voyage immobile, p 89

[ surplomb ] [ espace ]

 

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aube

Désirant boire une tisane de roussevive, il sortit chercher de l’eau à la source qui coulait un peu plus bas devant sa chaumière. Les bords du petit bassin de la source étaient gelés, et la mousse flétrie parmi les rochers était marquée de fleurs de givre. Il faisait grand jour, mais il faudrait encore une heure avant que le soleil n’apparaisse au-dessus du puissant contrefort de la montagne ; toute la partie ouest de Gont, du rivage au pic, échappait à ses rayons, dans le silence et la clarté de ce matin d’hiver. À côté de la source, le mage contemplait en contrebas les terres en pente, le port et les vastes étendues grises de la mer, lorsqu’il entendit un battement d’ailes au-dessus de lui. Il leva les yeux en étendant un peu le bras. Un grand faucon vint se poser sur son poignet en battant bruyamment des ailes.

Auteur: Le Guin Ursula K.

Info: Terremer, tome 1 : Le sorcier de Terremer, 1968

[ surplomb ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

Là-haut, je m'assieds dans l'anfractuosité, je mets les bras autour de mes genoux, et je regarde. Je suis la gargouille de ce flanc de montagne. Si j'avais des ailes, elles seraient de geai. Elles se déploieraient en craquant comme du vieux cuir puis, une fois étendues, lâcheraient des gouttes d'huile.
De mon perchoir vertigineux, voici ce que je vois : une ville et des arbres miniatures. Le monde est une boite à joujoux renversée. Je vois des maisons de poupées, des camions que conduisent des puces. Et je vois d'autres choses, plus grosses et pourtant plus lointaines. Je vois des forêts, des champs, des montagnes et des nuages. Je vois l'ivoire des dents de requin acérées que forment les pics. Tout ça d'un regard. Au-delà de ce que je vois, il n'y a rien. Il n'y a pas d'endroit au-delà de celui-ci. D'où je suis, je vois tout ce qui arrive avant d'être vu, moi.
Mes cheveux dansent devant mes yeux. Je les repousse du bout des doigts.
Surrender se retourne et réfléchit. Il a envie de mordre. Sa lèvre supérieure ondule comme une vague. Rien d'important, ici, à part mon lévrier.

Auteur: Hartnett Sonya

Info: Finnigan et moi

[ surplomb ] [ hauteur ]

 

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frontispice

Toutefois, ce qui caractérisait vraiment cette maison [des Jung à Küsnacht] était l’inscription que Jung fit graver dans la pierre au-dessus de l’entrée : "Vocatus atque non vocatus, Deus aderit" (qu’on l’invoque ou non, Dieu sera présent). C’était un vieil adage d’Érasme que Jung avait lu pour la première fois à l’âge de dix-neuf ans, quand il était encore le jeune sceptique qui croyait voir Dieu déféquer au-dessus de la cathédrale de Bâle. Lorsqu’il fit construire la maison à l’âge de trente-trois ans, cet adage avait pris une signification personnelle, au fil de ses expériences avec les patients et de ses lectures de textes psychologiques, mythologiques et philosophiques. Depuis qu’il l’avait découvert, il ne se passait pas un jour sans qu’il vienne lui rappeler que le véritable commencement de la sagesse se trouve dans la crainte et le respect de ce qu’il appelait Dieu, même si Jung n’était pas encore prêt à définir ce qu’il entendait par l’idée de Dieu. L’important était de reconnaître la nécessité de s’engager dans une quête spirituelle pour le découvrir, et d’accepter de faire le voyage qui mènerait à la question ultime, celle du divin à travers l’image de Dieu.

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 196-197

[ sens surplombant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie antique

On englobe parfois Platon dans le rationalisme, ce qui est abusif, malgré l’allure en fait trop rationalisante de sa dialectique, ou sa manière de penser trop géométrique : mais ce qui chez Platon s’oppose de la façon la plus patente au rationalisme proprement dit, c’est sa doctrine de l’œil de l’âme. Cet œil, enseigne-t-il, est enseveli dans un marais, il doit donc en sortir et s’élever à la vision des choses réelles, à savoir les archétypes ; Platon sous-entend sans doute une régénération initiatique, car, dit-il, les yeux de l’âme ne sont pas assez forts chez l’homme ordinaire pour supporter la vision du divin ; c’est du reste cet arrière-plan mystérique qui peut fournir une explication du caractère quelque peu enjoué des dialogues platoniciens, car il semble bien s’agir là d’un exotérisme dialectique intentionnel destiné à adapter des connaissances sacrales à une publication devenue souhaitable à cette époque. Quoi qu’il en fût, toutes les spéculations de Platon ou de Socrate convergent sur une vision qui transcende la perception des apparences et qui s’ouvre sur l’essence des choses ; et celle-ci est l’"Idée", elle confère aux choses toute leur perfection, laquelle coïncide avec la beauté.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "Logique et transcendance", éditions Sulliver, 2007, page 49

[ ésotérisme ] [ surplomb métaphysique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson