idiomes
[Qui sera juge en matière de langage ?] Ce ne sera pas l’historien de la langue, qui n’a la parole que pour le passé ; ce ne sera pas non plus le linguiste, qui a la charge de décrire les lois du langage, mais non de les dicter ; ce ne sera pas le statisticien, qui ne fait qu’enregistrer l’usage. À qui donc attribuer l’autorité ? Elle appartient à l’inventeur, à celui qui crée les formes dont se sert ensuite le commun des hommes, à l’écrivain, au philosophe, au poète… Nous sommes la foule, qui habillons notre pensée du vêtement créé par eux ; nous usons de ce vêtement et nous l’usons. Par nous-mêmes, nous ne pouvons contribuer que peu de chose au développement du langage ; encore est-ce seulement sous la direction de ces maîtres. Il faut nous résigner à n’être que des écoliers, et ce n’est pas aux écoliers à commander.
Auteur:
Noreen Adolphe
Années: 1854 - 1925
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: linguiste
Continent – Pays: Europe - Suède
Info:
Sur la correction de la langue, Upsal, 1888 ; cité par Michel Bréal, Essai de sémantique, science des significations, Hachette, 1897, p. 303-304
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humilité
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signifiés
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sens
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sciences anciennes
Robert consacrait énormément de temps à disséquer les noms, à chercher des substitutions simples qui feraient toute la différence entre un bipède et un quadrupède, et qui obligeraient ses pantins à exécuter des ordres élémentaires. Mais il ne leur trouvait pas de points communs. Il avait sur des bouts de parchemin soixante-douze petites lettres de l’alphabet hébraïque formant douze lignes de six caractères, et leur disposition était totalement arbitraire, pour autant qu’il pouvait en juger.
Robert Stratton et ses camarades de CM1 restaient assis sans faire le moindre bruit pendant que maître Trevelyan effectuait d’incessants allers et retours entre les rangées de bureaux.
"Langdale, récitez-moi la doctrine des noms.
— Toute chose étant un reflet de Dieu, heu, tous…
— Épargnez-nous vos balbutiements, Langdale. Thorburn ?
— Toute chose étant un reflet de Dieu, tous les noms sont des reflets du nom divin.
— Et quel est le vrai nom d’un objet ?
— Celui qui est le reflet du nom divin de la même manière que l’objet est le reflet de Dieu.
— Quelles sont les propriétés d’un vrai nom ?
— Il apporte à l’objet qui le porte un reflet de la puissance divine.
— Exact. Halliwell, quelle est la doctrine des signatures ?"
La leçon de philosophie naturelle* se poursuivit jusqu’à midi, mais c’était un samedi et ils n’avaient pas cours l’après-midi. Maître Trevelyan les autorisa à se lever et les pensionnaires de l’école Cheltenham s’égaillèrent.
(...)
- Pourquoi s'obstinent-ils à appeler cela de la philosophie naturelle ? Ils devraient admettre qu'il s'agit d'un cours de théologie et renoncer à tous ces faux-semblants.
Auteur:
Chiang Ted
Années: 1967 -
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain de SF, informaticien
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
La tour de Babylone. Soixante-douze lettres, p 217-218. *Qui précède la philo moderne, post Galilée
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signifiés
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phénétique
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langage
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apparences
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religion
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appellations
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réverbérations
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