pornographie
La femme exhibait son cul dans ma direction, se cambrant au maximum et hurlant, s’efforçant de resserrer ou d’offrir ses sphincters, prête à y recevoir une orchidée, des allumettes, un stylo-plume, le goulot d’une bouteille de vin qu’on lui enfonçait profondément puis qu’on la forçait à lécher avant de la rouer de coups de pied pour l’obliger à demander pardon. On lui pissait dessus, on lui enfonçait la pointe d’une chaussure dans le vagin, en la forçant à rire au milieu d’éclats de rire qui fusait autour d’elle. La sueur s’accumulait au creux de ses reins. On lui ordonnait de laisser s’écouler la mouille de sa chatte, le foutre de sa bouche, puis on la badigeonnait de Baby Oil et lui faisait répéter un millier de fois qu’elle avait honte, qu’elle mourait, la chevelure souillée de foutre, les cheveux blanchis par le sperme et son cul qui continuait malgré tout à se cambrer davantage.
Auteur:
Murakami Ryūnosuke
Années: 1952 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain et cinéaste
Continent – Pays: Asie - Japon
Info:
Ecstasy
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scatophilie
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partouze
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sado-masochisme
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humiliation
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hommes-femmes
En fin de compte, c’est comme hommage à George Sand, bien plus qu’à sa pâle Athénaïs, qu’il faudrait relire ce que Michelet a tartiné sur la Femme. Agenouillement du Maître-Autel devant la Guérisseuse ! Lutte frénétique contre les chatouilles sensuelles du clergé. Quinze ans de vaudeville pathétique sous le toit conjugal. Les jours où elle ne veut pas. Ceux où elle veut un peu. Ceux où elle se met en colère. Ceux où elle a l’air disposée. Ceux où elle est malade. Les hémorroïdes, les constipations, les règles. Le jour où elle lui laisse baiser ses pieds mais rien d’autre. Celui où elle brise net son assaut en lui disant cette nouveauté : "Je suis une personne, non une chose". Celui où elle consent enfin à essayer de se "desserrer" comme il écrit. Après avoir pris un long bain pour se dilater. Le soir où il tente l’autre solution, celle du vis-à-dos. Le forçage impossible de l’ "étroite vallée qui se fend entre deux montagnes". Ceux où il peut examiner avec ravissement les métamorphoses périodiques du "cher petit organe". Ceux où il se sent en elle "comme Brahma dans le lotus". Ceux où il palpe, voit, tripote, saisit, renifle. Ceux où elle refuse de le laisser palper, tripoter, regarder, renifler. L’obsession sexuelle devenant religion. La Nature autour d’eux se transformant poétiquement en une immense muqueuse palpitante. Le "petit épanchement de la nature". Le "petit bonheur" du pipi et du caca. Les excréments "cordes blondes". La "pagode sainte" du rond des chiottes. Le "cabinet-musée". L’obscénité résidant dans la sanctification de l’obscène. Le rêve de fusion payé très cher. Le mystère qui s’accroît quand les fesses reculent.
Auteur:
Muray Philippe
Années: 1945 - 2006
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: essayiste et romancier
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 618
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sublimation
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scatophilie
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sexualité
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