Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 8
Temps de recherche: 0.0284s

sciences

Enfin, la dernière née de la physique théorique se nomme la mécanique des quanta. Elle connaît un vif succès mais, par principe, elle rejette dans sa structure de base deux programmes, ceux que nous désignons pour des raisons de commodité sous les noms de programme de Newton et de programme de Maxwell. En effet, les grandeurs représentées dans ses lois ne prétendent pas représenter la réalité elle-même mais seulement les probabilités d’existence d’une réalité physique engagée.

Auteur: Einstein Albert

Info: "Comment je vois le monde", traduction de l’allemand par Maurice Solovine et Régis Hanrion, Flammarion, 2017, page 236

[ quantique ] [ résumé ] [ théorie ] [ rupture épistémologique ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

sciences

Avant lui [Maxwell], je conçois le réel physique – c’est-à-dire je me représente les phénomènes de la nature ainsi – comme un ensemble de points matériels. Quand il y a changement, les équations différentielles partielles décrivent et règlent les mouvements. Après lui, je conçois le réel physique comme représenté par des champs continus, non explicables mécaniquement mais réglés par des équations différentielles partielles. Cette modification de la conception du réel représente la révolution la plus radicale et la plus fructueuse pour la physique depuis Newton.

Auteur: Einstein Albert

Info: "Comment je vois le monde", traduction de l’allemand par Maurice Solovine et Régis Hanrion, Flammarion, 2017, page 235

[ résumé ] [ rupture épistémologique ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

sciences

[Dans la mathématique euclidienne,] Le point, le plan, la droite, la distance représentent des objets corporels idéalisés. Toutes les relations de position sont exprimées par les relations de contact (intersections de droites, de plans, positions de points sur les droits, etc.). Dans ce système de concepts, l’espace en tant que continuum n’est jamais envisagé. Descartes, le premier, introduit ce concept en décrivant le point dans l’espace au moyen de ses coordonnées. Ici seulement nous voyons la naissance des formes géométriques et nous pouvons les penser en quelque sorte comme des parties de l’espace infini conçu comme un continuum à trois dimensions.

Auteur: Einstein Albert

Info: "Comment je vois le monde", traduction de l’allemand par Maurice Solovine et Régis Hanrion, Flammarion, 2017, page 200

[ historique ] [ rupture épistémologique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

topologie

Il n’est rien pour quoi les psychanalystes d’aujourd’hui aient plus d’aversion que pour l’inconscient, car ils ne savent pas où le mettre. Cela se comprend, il n’appartient pas à "l’espace euclidien", il faut lui construire un espace propre, et c’est ce que je fais aujourd’hui. Cela, les psychanalystes que n’a pas touchés mon enseignement, ne le savent pas. Alors, ils préfèrent avoir recours à des notions comme le moi, le surmoi, etc. qui se trouvent dans Freud, mais qui sont également homonymes avec des notions qu’on utilise depuis fort longtemps, de sorte que d’en user permet de retourner implicitement à leurs anciennes acceptions.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Pierre Daix du 26 novembre 1966 publié dans Les Lettres Françaises n° 1159 du 1er au 7 décembre 1966

[ rupture épistémologique ] [ nouveau repérage ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie de la renaissance

A la fin du XVIe siècle, l’audace de la tradition occulte avait grandi. […] Les systèmes de mémoire de [Giordano] Bruno révèlent des progrès très nets dans ces directions. Si on le compare à Camillo, Bruno utilise avec infiniment plus d’audace les images et les signes notoirement magiques à l’intérieur de la mémoire occulte. Dans les Ombres, il n’hésite pas à utiliser les images des décans du zodiaque, dont le pouvoir était supposé très grand ; dans le Circé, il introduit l’art de la mémoire par l’intermédiaire de sorcières qui prononcent des incantations férocement magiques. Bruno avait en vue des pouvoirs beaucoup plus développés que la douce domestication d’un lion ou l’éloquence planétaire de Camillo.

Auteur: Yates Frances Amelia

Info: L'art de la mémoire, de l’anglais par Daniel Arasse, éditions Gallimard, 2022, page 294

[ magie ] [ rupture épistémologique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

Toujours selon Couturat, l’originalité profonde de Leibniz tient à ce qu’il représentait par des signes appropriés des notions et des opérations pour lesquelles il n’existait jusqu’alors aucune notation. Pour résumer, c’est grâce à son invention de nouveaux "caractères" qu’il pouvait réaliser les opérations du calcul infinitésimal, lequel n’était rien d’autre qu’un fragment, un exemple de la "caractéristique universelle" qu’il n’acheva jamais.

Si, comme j’en ai émis l’hypothèse, la characteristica de Leibniz, prise comme un tout, descend en droite ligne de la tradition mnémonique, il en découle que la recherche d’ "images pour les choses", appliquée au symbolisme mathématique, a abouti à la découverte d’un système de notation mathématique ou logico-mathématique qui, par sa nouveauté et l’amélioration qu’il présentait par rapport aux anciens systèmes, rendait possibles de nouveaux types d’opérations.

Auteur: Yates Frances Amelia

Info: L'art de la mémoire, de l’anglais par Daniel Arasse, éditions Gallimard, 2022, pages 531-532

[ progrès symbolique ] [ science ] [ rupture épistémologique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

Dans une lettre de mars 1619, Descartes adresse à Beeckman une esquisse de sa nouvelle méthode et il lui dit qu’il voudrait "donner au public, non pas un Ars brevis comme Lulle, mais une science toute nouvelle, qui permette de résoudre en général toutes les questions qu’on peut se proposer en n’importe quel genre de quantité, continue ou discontinue, chacune suivant sa nature." [Œuvres, éd. Adam et Tannery, X, p. 156-157] Le terme opérant est, bien sûr, celui de "quantité" ; il marque le changement capital qui intervient par rapport à l’utilisation qualitative et symbolique du nombre. On découvrait enfin la méthode mathématique ; mais, pour comprendre l’atmosphère dans laquelle cette découverte eut lieu, il faut connaître un peu l’intérêt fébrile que l’on manifestait à l’égard des arts de la mémoire, des arts combinatoires, des arts cabalistiques, que la Renaissance léguait au XVIIe siècle. La marée occultiste se retirait et, dans une atmosphère transformée, la recherche se tourne vers la méthode rationnelle.

Auteur: Yates Frances Amelia

Info: L'art de la mémoire, de l’anglais par Daniel Arasse, éditions Gallimard, 2022, page 520

[ rupture épistémologique ] [ règne de la quantité ] [ origines ] [ influence ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

Francis Bacon possédait une connaissance très complète de l’art de la mémoire et lui-même le pratiquait. […] L’importance que Bacon attachait à l’art de la mémoire est bien montrée par le fait que l’art occupe une place éminente dans l’Advancement of Learning où il constitue un des arts et sciences qu’il faut réformer, à la fois dans leurs méthodes et dans leur objet. Bacon estime que l’on pourrait améliorer l’art de la mémoire existant et que l’on devrait s’en servir à des fins utiles, et non pas pour une vaine parade. […]

Bacon partageait entièrement l’ancien point de vue, selon lequel l’image efficace s’imprime mieux dans la mémoire, et le point de vue thomiste selon lequel on se rappelle mieux les choses intellectuelles au moyen de choses sensibles. […]

Bacon acceptait donc grosso modo et il pratiquait l’art normal de la mémoire, celui qui utilise les lieux et les images. On ne voit pas clairement comment il proposait de l’améliorer. Mais, parmi les nouveaux usages auxquels il fallait le destiner, on trouve la mémorisation de différents sujets dans un certain ordre, de façon à les tenir présents à l’esprit en vue d’une recherche éventuelle. Cela pouvait aider l’enquête scientifique car, en dégageant des détails hors de la masse indistincte de l’histoire naturelle, le jugement pouvait être amené plus facilement à s’exercer sur eux. L’art de la mémoire est ici utilisé pour mener les recherches de la science naturelle, et ses principes d’ordre et de disposition sont transformés en une sorte de classification.

Auteur: Yates Frances Amelia

Info: L'art de la mémoire, de l’anglais par Daniel Arasse, éditions Gallimard, 2022, pages 513 à 515

[ rupture épistémologique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson