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féminisme

Si être féminine, c’est sourire, être douce et pas trop agressive, c’est encore une privation de liberté. Pour moi, être femme aujourd’hui, c’est au contraire m’approprier tout le champ des possibles, y compris le territoire d’habitude réservé aux hommes, et que ce soit normal. Être femme aujourd’hui, c’est pouvoir aussi écarter les jambes dans le métro, et pas les serrer ou les croiser et fermer sa gueule, alors qu’un mec à côté a les jambes hyper-écartées.

Auteur: Océan Michel dit Océan

Info: Entretien avec Lauren Bastide pour "La Poudre", 01.06.2016

[ revendications ]

 

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endoctrinement

On a réussi à intoxiquer les gens du virus de la conservation et de la sécurité, si bien qu’ils se battront à mort pour l’obtenir. En fait, c’est plus compliqué : ce pour quoi ils se battent, c’est pour le droit à la sécurité, ce qui est profondément d’un autre ordre. Quant à la sécurité elle-même, tout le monde s’en fout. Il a fallu les intoxiquer pendant des générations pour qu’ils finissent par croire qu’ils en avaient "besoin" : cette réussite est un aspect essentiel de la domestication et de la colonisation "sociales".

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, page 293

[ représentations persuasives ] [ revendications individualistes ]

 

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principe politique

Quand l’inégalité est la loi commune d’une société, les plus fortes inégalités ne frappent point l’œil ; quand tout est à peu près de niveau, les moindres le blessent. C’est pour cela que le désir de l’égalité devient toujours plus insatiable à mesure que l’égalité est plus grande. Chez les peuples démocratiques, les hommes obtiennent aisément une certaine égalité ; ils ne sauraient atteindre celle qu’ils désirent. […] C’est à ces causes qu’il faut attribuer la mélancolie singulière que les habitants des contrées démocratiques font souvent voir au sein de leur abondance, et ces dégoûts de la vie qui viennent quelquefois les saisir au milieu d’une existence aisée et tranquille.

Auteur: Tocqueville Alexis de

Info: De la démocratie en Amérique

[ gouvernement ] [ déchaînement des passions ] [ revendications ] [ dommage collatéral ]

 

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dirigeants temporels

Sur ce plan inférieur de la vie, il fallait s’acquitter de la dette envers le gouvernement. Jésus ne favorisait aucune aspiration à l’indépendance. Il ne promettait aucun secours en faveur de la libération.  [...]

Une fois de plus Il déclarait que Son Royaume n’était pas de ce monde, que la soumission à Sa personne n’était pas incompatible avec la soumission au pouvoir séculier et que la liberté politique n’est pas la seule liberté qui compte. [...] Jésus était venu pour restaurer d’abord les droits de Dieu. Comme Il le leur avait déjà dit, s’ils cherchaient d’abord le Royaume de Dieu et Sa justice, tout le reste, et notamment la liberté politique, leur serait donné par surcroît.

Auteur: Sheen Fulton

Info: A propos de la question des hérodiens et des pharisiens "est-il permis ou non de payer le tribut à César?", dans "La vie du Christ", trad. Abbé Giraud P.S.S., éditions Dominique Martin Morin, 2012, pages 263-264

[ impôt ] [ révolte ] [ revendications politiques ] [ accidentel-essentiel ] [ détachement ]

 
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état-providence

L’État avait cessé d’être [avant la seconde guerre mondiale], sous le nom de nation ou de patrie, un bien infini, dans le sens d’un bien à servir par le dévouement. En revanche il était devenu aux yeux de tous un bien illimité à consommer. L’absolu lié à l’idolâtrie lui est resté attaché, une fois l’idolâtrie effacée, et a pris cette forme nouvelle. L’État a paru être une corne d’abondance inépuisable qui distribuait les trésors proportionnellement aux pressions qu’il subissait. Ainsi on lui en voulait toujours de ne pas accorder davantage. Il semblait qu’il refusât tout ce qu’il ne fournissait pas. Quand il demandait, c’était une exigence qui paraissait paradoxale. Quand il imposait, c’était une contrainte intolérable. L’attitude des gens envers l’État était celle des enfants non pas envers leurs parents, mais envers des adultes qu’ils n’aiment ni ne craignent ; ils demandent sans cesse et ne veulent pas obéir.

Comment passer tout d’un coup de cette attitude au dévouement sans bornes exigé par la guerre ? Mais même pendant la guerre les Français ont cru que l’État avait la victoire quelque part dans ses coffres, à côté des autres trésors qu’il ne voulait pas se donner la peine de sortir. On a tout fait pour encourager cette opinion, comme en témoigne le slogan : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts. »

La victoire va libérer un pays où tous auront été presque exclusivement occupés à désobéir, pour des motifs bas ou élevés. On a écouté la radio de Londres, lu et distribué des papiers interdits, voyagé en fraude, caché du blé, travaillé le plus mal possible, fait du marché noir, on s’est vanté de tout cela entre amis et en famille. Comment fera-t-on comprendre aux gens que c’est fini, que désormais il faut obéir ?

On aura aussi passé ces années à rêver de rassasiement. Ce sont des rêveries de mendiants, en ce sens qu’on ne pense qu’à recevoir de bonnes choses sans aucune contre-partie. En fait, les pouvoirs publics assureront la distribution ; comment éviter alors que cette attitude de mendiant insolent, qui déjà avant-guerre était celle des citoyens envers l’État, ne devienne infiniment plus accentuée ? Et si elle prend pour objet un pays étranger, par exemple l’Amérique, le danger est encore bien plus grave. 

Auteur: Weil Simone

Info: L'enracinement, Editions Gallimard, 1949, pages 198-199

[ socialisme ] [ infantilisation ] [ renversement ] [ revendications ]

 

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