Un nouvel auteur va naître : Emile Ajar, qui est le dernier masque de Romain Gary. Ajar signifie " braise " en russe, comme Gary " brûle " ! au mode impératif. Il se prénomme Emile, peut-être comme le fils naturel de Gauguin, le seul Emile de l'œuvre de Gary, qui joue un petit rôle dans La Tête coupable, suite et fin des aventures de Gengis Cohn. Emile y figure un vieux fornicateur, barbouilleur de chefsd'œuvre, et n'a qu'un rapport lointain et improbable avec Ajar lui-même, sinon d'être un bâtard et le fils de quelqu'un.
Gary est déjà un pseudonyme, mais un pseudonyme officialisé, légal, qui est devenu son véritable nom, sa seule identité possible. Lorsqu'en 1956, il publie L'Homme à la colombe, sa, fable sur l'ONU, sous la plume de Fosco Sinibaldi, prête-nom à l'itatienne, c'est surtout pour ménager la susceptibilité du Quai d'Orsay : diplomate à l'époque, Gary se camoufle derrière six syllabes qui chantent la Commedia dell'Arte.
Années: 1953
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivain, journaliste
Continent – Pays: Europe - France