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augures

La pronostication, art de pronostiquer les évènements à venir durant une période limitée (...), la prophétie, annonce des bonheurs et des catastrophes attendant l'humanité jusqu'à la fin des temps, ont été dans l'Antiquité la spécialité des sibylles, prêtresses répondant sous forme d'énigmes en vers ou en prose, les oracles, aux interrogations de leurs consultants. A Rome, on conservait avec vénération au Capitole le livre des oracles sibyllins, mais l'empereur chrétien Théodose le fit brûler en l'an 400.

Auteur: Sarane Alexandrian

Info: Histoire de la philosophie occulte

[ prédictions ] [ historique ]

 

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futurologie

Le monde à un point de bascule historique

L
’économie globale, longtemps nourrie par l’abondance des ressources et la croissance démographique, s’approche inexorablement de ses propres frontières, de ses " limites à la croissance ". Ce constat, loin d’être une simple variation conjoncturelle, s’inscrit dans la grande fresque des cycles séculaires, où civilisations et économies croissent, s’étendent, puis déclinent, prisonnières de la finitude de leurs ressources et de la logique implacable de la physique.

L’économie comme structure dissipative

Je mobilise la notion de " structure dissipative " pour l'expliquer : l’économie, à l’instar d’un ouragan ou d’un organisme vivant, est un système auto-organisé qui ne subsiste que par la consommation continue d’énergie. Qu’il s’agisse de la croissance des villes, des gouvernements ou des entreprises, tous ces ensembles ne sont que des formes temporaires, dépendantes de flux énergétiques constants pour maintenir leur cohésion et leur dynamisme. Mais  la nature même de ces structures implique leur caractère éphémère : elles croissent, atteignent un sommet, puis s’effondrent lorsque l’énergie ou les ressources viennent à manquer.

L’impasse énergétique et la fin de l’ère fossile

L’économie mondiale, qui a prospéré pendant deux siècles grâce à l’exploitation des combustibles fossiles, semble désormais atteindre la fin de cette ère. Les données montrent que la consommation d’énergie par habitant – pétrole, charbon, nucléaire – décline depuis plusieurs années. Les ressources énergétiques, en particulier les distillats moyens (diesel, kérosène), essentiels au commerce mondial et à l’agriculture, deviennent plus difficiles et coûteuses à extraire. Cette raréfaction ne peut être compensée par de simples hausses de prix, qui ne font qu’alimenter l’inflation sans résoudre le problème de fond : l’insuffisance matérielle.

La dette, palliatif illusoire

Face à l’épuisement des ressources, certaines sociétés ont cherché refuge dans la dette, espérant que l’expansion monétaire permettrait de contourner les obstacles physiques. Mais cette stratégie atteint aujourd’hui ses limites : la création monétaire ne peut suppléer à la pénurie d’énergie ou de matières premières. L’accumulation de dettes publiques, notamment aux États-Unis, devient un fardeau croissant, menaçant d’hyperinflation ou d’insolvabilité étatique. L’infrastructure vieillissante, loin de générer une nouvelle croissance, exige des investissements de remplacement qui n’apportent aucune valeur ajoutée réelle.

Le ralentissement du commerce mondial et la montée des tensions

Depuis la crise de 2008, le commerce mondial stagne, et les politiques protectionnistes – notamment les tarifs douaniers – accélèrent ce repli. La contraction des échanges internationaux, aggravée par la pénurie énergétique, annonce une ère de décroissance matérielle : les biens importés deviendront plus rares, les chaînes d’approvisionnement se fragmenteront, et la production industrielle mondiale amorcera un déclin.

Vers un déclin programmé

C'est en m’appuyant sur les travaux de Peter Turchin et les modèles du MIT (" Limits to Growth "), qu'avec cet article je décris le schéma classique du dépassement suivi d’un effondrement : croissance démographique et économique, épuisement des ressources, stagnation, puis chute brutale de la production et de la population. Ce cycle, loin d’être une fatalité soudaine, est un processus insidieux, où les sociétés tentent d’amortir le choc par la dette et l’innovation, mais finissent par succomber à la réalité matérielle.

Les conséquences à venir

Ce que j'entrevois pour les prochaines années :

- Une récession persistante, d’abord discrète, puis de plus en plus profonde.

- Un déclin rapide de la production de biens et services, notamment industriels.

- Un risque de déflation, voire d’hyperinflation si les États tentent de compenser la pénurie par la planche à billets.

- L’effondrement de nombreuses institutions financières et la faillite de certains États.

- L’échec probable des monnaies numériques d’État, faute d’infrastructures fiables.

- Un recentrage de la valeur sur les biens essentiels : nourriture, eau, abri, au détriment des actifs financiers.

- La montée de l’insécurité, des inégalités et la fragmentation des grands ensembles politiques146.

Conclusion

L’économie mondiale n’est pas un édifice éternel, mais un organisme vivant, soumis aux lois de la physique et de l’évolution. L’humanité, en dépassant les limites de son environnement, s’expose à un rétrécissement inévitable de son champ d’action. Ce n’est ni la faute d’un individu ni celle d’un système politique, mais la conséquence logique d’une organisation auto-régulée, soumise au principe de puissance maximale et à la finitude des ressources terrestres. Le défi du siècle n’est plus d’accélérer la croissance, mais de préparer la société à l’ère du déclin, en réinventant la solidarité, la résilience et le sens du commun.

Auteur: Tverberg Gail

Info: https://ourfiniteworld.com/, avril 2025

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