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accoutumance

Près de Tchernobyl, les chiens développent des superpouvoirs génétiques contre les radiations.   

Près 40 ans après la catastrophe de Tchernobyl dans le nord de l'Ukraine, il n'est toujours pas recommandé de vivre dans la région. Mais les chiens n'ont pas eu le choix, ils ont été abandonnés lorsque les habitants ont fui. Et aujourd'hui, ce sont leurs descendants vivant toujours à proximité de la centrale nucléaire qui intriguent les chercheurs. 

Une étude de l'Université de Columbia a révélé qu'après plusieurs générations, les toutous se sont acclimatés à leur environnement toxique. Ils ont développé des superpouvoirs génétiques leur permettant d'être immunisés contre les radiations, les métaux lourds et la pollution, rapporte le «Daily Mail», mardi 10 décembre. Et cette découverte pourrait être bénéfique pour les humains. 

Pas que les chiens

Sur les 116 chiens analysés, les experts ont identifié 52 gènes potentiellement liés à l'exposition à la contamination de la centrale nucléaire. En d'autres termes, l'environnement toxique a entrainé chez les chiens des mutations génétiques héréditaires, leur permettant de s'adapter à des conditions hostiles. 

Mais les chiens, ne sont pas les seuls à avoir développé de superpouvoirs. Une autre recherche publiée en janvier a mis en avant la résistance des loups aux radiations cancérigènes. Et en mai, une étude a révélé que les rainettes noires, vivant à proximité du site, présentaient une longévité comparable à celle de leurs congénères. Le journal anglais va même jusqu'à dire que " cela suggère que la zone d'exclusion pourrait à nouveau être adaptée à l'habitation humaine ".

Quoiqu'il en soit, ces découvertes contribuent à une meilleure compréhension des effets des conditions extrêmes sur la santé, tant animale qu'humaine. Elles fournissent également des perspectives intéressantes pour analyser ces impacts et concevoir des stratégies efficaces afin de réduire les risques associés aux environnements toxiques.



 

Auteur: Internet

Info: https://www.blick.ch/, 11 déc 2024 - Solène MonneyJ

[ post-atomique ] [ radioactivité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

forme littéraire

Il se trouve que le manga [japonais] constitue une réaction à la table rase engendrée par le largage des deux bombes atomiques sur l’Archipel. Ceci est explicite dans les mangas post-apocalyptiques (Gen d’Hiroshima, Akira, Violence Jack, Ken le survivant, etc.) mais s’avère être en réalité la toile de fond de l’ensemble de cette production. C’est ce que j’ai nommé "la faille généalogique" ou encore "le déficit d’origine" qui s’observe notamment à l’absence régulière des parents : Sangoku, le héros de Dragon Ball, est envoyé sur une planète étrangère ; Naruto pas plus que Luffy (One Piece) ne connurent directement leur père ; les Chevaliers du Zodiaque sont des orphelins élevés et entraînés par une fondation ; le père d’Olivier, le héros de Olive et Tom, marin et donc rarement présent ; l’on pourrait ainsi multiplier les exemples montrer l’absence de lien généalogique clairement institué est à la fois une allégorie de la table rase nucléaire, qui du passé tout efface, et la conséquence de la mort semée par l’explosion des bombes.

Cela signifie, de mon point de vue, que le manga possède une portée philosophique et anthropologique qui excède de loin la plate dimension de loisir que les consommateurs lui prêtent. Le manga n’est en aucun cas un analogue de la bande dessinée occidentale, et il serait temps de s’interroger sur les raisons de son succès planétaire auprès de la jeunesse. Pourquoi, en pleine postmodernité destructrice des grands récits modernes, les enfants, les adolescents et les jeunes adultes se précipitent-ils sur une production culturelle issue de la table rase nucléaire ? Je laisse ici la question en suspens et reprends mon cheminement.

Que ce soit sous une forme explicite ou métaphorique, les mangas mettent donc en scène un état de nature qui ne précède plus la civilisation mais lui fait suite, qui ne précède plus l’artifice du contrat social, mais fait suite à l’artificialisation intégrale de nos vies dans les sociétés industrielles ; ils dessinent tout simplement, et radicalement, le visage d’un monde d’où le principe généalogique fut banni. Ils forment ainsi le point de départ d’une réflexion sur la vie, ou la survie, après l’effondrement. 

Auteur: Rappin Baptiste

Info: https://frblogs.timesofisrael.com/abecedaire-de-la-deconstruction-ressourcement-ou-liquidation/

[ symptomatique ] [ transmission ] [ post-atomique ] [ palier historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

liquidateurs

Le colonel Iarochouk est en train de mourir. C’est un chimiste-dosimétriste. Un gars énorme. Maintenant, il est paralysé. Sa femme le retourne comme un coussin. Elle le nourrit à la cuillère. Il a des calculs rénaux. Il aurait fallu les éliminer, mais nous n’avons pas assez d’argent pour l’opération. Nous sommes des mendiants. Nous n’existons que grâce aux aumônes. Et l’état se comporte comme un escroc qui a abandonné ces gens. Lorsqu’il mourra, on donnera son nom à une rue, à une école ou à une unité militaire. Mais ce sera après sa mort… Le colonel Iarochouk… Il marchait dans la zone en déterminant les limites des points de plus forte contamination. En d’autres termes, on l’employait comme un robot biologique, dans le vrai sens du terme. Il le savait très bien, mais il remplissait son devoir avec ses dosimètres, en partant de la centrale elle-même et en suivant les rayons d’un cercle, secteur après secteur. Dès qu’il découvrait une "tache", il en suivait les contours pour la porter avec exactitude sur la carte. 

Et les soldats qui ont travaillé sur le toit du réacteur ? Au total, deux cent neuf unités militaires ont été envoyées pour liquider les conséquences de la catastrophe. Cela fait près de trois cent quarante mille hommes. Un véritable enfer, pour ceux qui ont nettoyé le toit… On leur donnait des tabliers en plomb, mais la radiation venait d’en bas et, là, ils n’étaient pas protégés. Ils portaient des bottes en similicuir… Ils passaient là-haut entre une minute trente et deux minutes par jour… Puis on les versait dans la réserve avec un diplôme d’honneur et une prime de cent roubles. Et ils disparaissaient dans les étendues infinies de notre grande patrie. Sur le toit, il fallait ratisser le combustible nucléaire et le graphite du réacteur mélangés à des morceaux de béton et de charpente… Vingt à trente secondes pour charger un bard et autant pour balancer les décombres du toit. A lui seul, le bard pesait une quarantaine de kilos. Alors, vous pouvez vous imaginer la chose : le tablier de plomb, le masque, le bard et l’allure vertigineuse… […] Les robots téléguidés refusaient souvent d’exécuter les autres, ou faisaient autre chose que ce qui leur était demandé : leurs circuits électroniques étaient détruits par les radiations. Les soldats étaient plus sûrs. On les a surnommés les "robots verts" (à cause de la couleur de leur uniforme). Trois mille six cents soldats sont passés par le toit du réacteur. Ils dormaient par terre. Tous racontent qu’au début ils utilisaient du foin pour se faire des paillasses, dans les tentes. Or, ce foin, ils le prenaient dans des meules, près du réacteur. 

De jeunes gars. Ils sont en train de mourir actuellement, mais ils comprennent que, s’ils n’avaient pas fait tout cela…

A un moment donné, il existait un risque d’explosion nucléaire. Pour l’éviter, il a fallu vider le réservoir d’eau lourde sous le réacteur pour qu’il ne s’écroule pas dedans. L’eau lourde est une composante du combustible nucléaire. Vous imaginez ce qui aurait pu se passer. La mission était donc de plonger dans l’eau lourde et d’ouvrir la soupape de vidange. A celui qui y parviendrait, on a promis une voiture, un appartement, une datcha et une pension à ses proches jusqu’à la fin de leurs jours. Et il y a eu des volontaires. Les gars ont plongé à plusieurs reprises et ils sont parvenus à ouvrir la soupape. On a donné sept mille roubles à l’ensemble de l’équipe et on a oublié les voitures, les appartements et le reste. Mais ce n’est pas à cause de cela qu’ils ont plongé ! Les biens matériels n’étaient pas leur premier souci. 

Ces gens ne sont plus de ce monde… Il ne reste que des documents dans notre musée… Des noms…. Mais s’ils avaient refusé de le faire ? Le sens de l’abnégation… En cela, personne ne nous arrive à la cheville…

Auteur: Alexievitch Svetlana

Info: Témoignage de Sergueï Vassilievitch Sobolev, vice-président de l'association biélorusse "Le bouclier de Tchernobyl" dansLa supplication, Editions Jean-Claude Lattès, 1998, traduit du russe par Galia Ackerman et Pierre Lorrain, page 136-138

[ sacrifice ] [ héros ] [ likvidatory ] [ sacrifiés ] [ martyrs de l'atome ] [ chair à canon post-atomique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson