Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 2
Temps de recherche: 0.018s

femmes-par-homme

Nous devons le respect aux femmes, nous leur devons infiniment de politesse, ceux qui les blâment tombent sous leur coupe et ceux qui les déchirent ne manquent de se traîner à leurs pieds: nous les honorerons pour mieux les éviter, nous les encenserons pour mieux les repousser et nous les diviniserons pour mieux les écraser sous leur symbole.

Auteur: Caraco Albert

Info: Post Mortem

[ piégeuses ] [ inconvertibles ] [ inconversibles ] [ inatteignables ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

femme-par-homme

Je connaissais déjà parfaitement Mlle Moréno, pour l’avoir vue souvent dans les couloirs du théâtre quand elle était à la Comédie. Je l’ai vue aussi plusieurs fois, il y a quelques années, le dimanche matin, à la gare Saint-Lazare, quand j’allais à Courbevoie chez mon père, et qu’elle prenait le train avec Mendès pour aller à sa maison de Saint-Germain.

Ce qu’elle me raconta un jour de la facilité à faire venir Mendès avec une lettre de femme, jeu auquel elle s’est amusée souvent. Elle lui écrivait, en déguisant son écriture, une lettre supposée d’une admiratrice, qui serait heureuse de faire sa connaissance, qui l’attendra tel jour, à telle heure, à tel endroit, dans un fiacre, qu’il pourra reconnaître à telle ou telle particularité. Jamais de ratage. Chaque fois, il arrivait au rendez-vous. La portière du fiacre ouverte, Mlle Moréno se montrant : " Eh ! bien, idiot, c’est moi ! "

Je ne sais plus qui, de leurs familiers, m’a raconté entre autres détails de la liaison de Moréno avec Mendès, celui-ci : Mendès finissait généralement sa soirée à la brasserie du carrefour Châteaudun. Fréquentes scènes entre les deux amants, Mendès parfois un peu ivre, et un soir, à la sortie, la jetant par terre, lui tenant le visage dans le ruisseau, avec ces mots : " Embrasse ta sœur, la boue. "

C’est à lui, certainement, qu’elle doit sa façon merveilleuse de dire les vers.

On la trouve laide. On n’est pas laide avec un visage si expressif, si fin en même temps. Les yeux, le nez, la bouche sont pleins d’esprit. Elle en a d’ailleurs comme rarement chez une femme. C’est la malice et la satire féminines en personne. Avec cela, excessivement simple, camarade, et même un peu voyou.

Elle disait, l’autre jour, d’une dame qui a les jambes un peu torses : Elle a des jambes Henri II.

Auteur: Léautaud Paul

Info: Journal littéraire, Lundi 4 janvier 1904, après un déjeuner chez Marcel Schwob et Marguerite Moreno

[ anecdotes ] [ humour ] [ couple ] [ piégeuse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel