épidémies
On ne surestimera jamais assez l'importance de la sédentarité et de la concentration démographique qu'elle a entraînée. Cela signifie que presque toutes les maladies infectieuses dues à des micro-organismes spécifiquement adaptés à Homo sapiens ne sont apparues qu'au cours des derniers dix millénaires et nombre d'entre elles depuis seulement cinq mille ans. Elles constituent donc un "effet civilisationnel", au sens fort du terme. Ces maladies historiquement inédites — choléra, variole, oreillons, rougeole, grippe, varicelle et peut-être paludisme — n'ont émergé qu'avec les débuts de l'urbanisation et, comme nous allons le voir, de l'agriculture. Jusqu'à très récemment, dans leur ensemble, elles constituaient la principale cause de mortalité humaine. Cela ne signifie pas que les populations d'avant la sédentarité ne possédaient pas leurs propres parasites et maladies ; simplement, il ne s'agissait pas de pathologies d'origine démographique, mais plutôt de maladies caractérisées par une longue période de latence et/ou par des réservoirs non humains : typhoïde, dysenterie amibienne, herpès, trachome, lèpre, schistosomiase et filariose.
Auteur:
Scott James C.
Années: 1936 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: anthropologue, politologue, sociologue et spécialiste des études agraires
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Homo Domesticus. Chapitre 3. Zoonoses : la tempête épidémiologique parfaite
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