théologie
Tant que quelque chose est encore l’objet de notre attention, nous ne sommes pas encore un dans l’Un. Car là où il n’y a que l’Un, on ne voit que l’Un. C’est pourquoi l’on ne peut voir Dieu que par la cécité, le connaître que par la non-connaissance, le comprendre que par la déraison.
Auteur:
Eckhart Maître
Années: 1260 - 1327
Epoque – Courant religieux: moyen âge
Sexe: H
Profession et précisions: religieux dominicain
Continent – Pays: Europe - Allemagne
Info:
Traités et sermons
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Éternel
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non-discrimination
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néant
Nous commençons, alors, avec rien, le pur zéro. Mais ce n'est pas le rien de la négation. Car il ne signifie pas autre chose, et cet autre chose est simplement synonyme de ce qui arrive en second. Donc, en tant que tel, il implique un premier ; or le pur zéro actuel est antérieur à tout premier. Le rien de la négation est le rien de la mort, qui vient en second, ou après, toute chose. Mais ce pur zéro est le rien du non né. Il n'y existe rien d'individuel, ni de contrainte ou pression - extérieure ou intérieure, aucune loi. C'est le rien germinal, dans lequel l'univers entier est inclus ou pressenti. En tant que tel, il est absolument indéfini et illimité dans ses possibilités. Il n'y a ni contrainte ni loi. C'est une liberté sans entrave aucune.
Auteur:
Peirce Charles Sanders
Années: 1839 - 1914
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: sémiologue, mathématicien, logicien et philosophe
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
The Essential Peirce, Volume 2 : Selected Philosophical Writings, 1893–1913
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non-discrimination fertile
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vacuité divine
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ouverture ontologique
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tradition
L’unique préoccupation de René Guénon, entre 1905 et 1951, année de sa mort, a été l’initiation.
Il faut y insister parce que, ignorer cela, c’est se condamner à rester toujours à l’extérieur de son œuvre. Guénon se soucie fort peu de passer pour un historien, serait-ce celui de l’initiation elle-même, ce qui ne l’empêche pas d’exceller dans l’histoire, quand il s’agit pour lui de détruire le "théosophisme", qui est une fausse religion, et le spiritisme, qui est une mortelle erreur.
Son objet n’est pas davantage la philosophie ou quoi que ce soit d’autre ; c’est l’initiation, l’initiation qui confère, aux yeux de Guénon, la possibilité d’accéder à la "Délivrance" définitive si, du moins, l’initié a les qualités requises et s’il se plie à la discipline, surtout intellectuelle, que lui impose le maître spirituel de l’organisation au sein de laquelle il a été admis. Voilà pourquoi Guénon a écrit, et voilà seulement pourquoi.
L’unicité de cet objet assure à l’œuvre qui lui est consacrée une cohésion extraordinaire.
Elle avait été préparée de longue main puisque, la moisson ayant été engrangée entre 1905 et 1912 (année du rattachement de Guénon à l’islam), elle débute en 1921 par L’Introduction générale à l’étude des doctrines hindoues et finit en 1946 par La Grande Triade, si l’on ne compte pas les œuvres posthumes. D’un bout à l’autre, l’écriture est châtiée et la langue en impose par sa clarté, sa précision et une terminologie minutieuse, extrêmement élaborée. Cette œuvre se présente à nous comme le condensé d’un fond doctrinal qu’il faut avoir acquis avant de songer à entreprendre la moindre "réalisation spirituelle" au sein d’une organisation initiatique et sous le contrôle rigoureux d’un maître. Car là est l’essentiel : l’opération "trans-formatrice" ou, ce qui revient au même, "métamorphosante", au regard de laquelle l’œuvre guénonienne elle-même est secondaire. Elle informe seulement ; elle indique "la voie", ou plutôt les voies qui convergent toutes vers le même centre ; elle enseigne la nécessité d’une doctrine qu’il faut s’assimiler en vue de l’acquisition, par l’être qui est actuellement dans l’état humain, et s’il le peut, de l’état qui transcende tous les états concevables.
Toute la substance de l’œuvre de Guénon peut ainsi être résumée en ces termes : "Rattache-toi à une organisation initiatique véritable et, sans négliger l’exotérisme sur lequel elle repose, travaille sans relâche à acquérir la théorie métaphysique (nécessaire, mais non point suffisante) ; puis, sous le contrôle d’un maître spirituel autorisé, travaille encore sans relâche à “réaliser” celui que tu es de toute éternité et que te dérobe le voile de l’illusion, qui est ignorance".
Car devant "cela" qui est encore plus que l’Un absolu – c’est, dit Guénon, le Zéro métaphysique – toute la manifestation est "rigoureusement nulle".
Auteur:
Allard l'Olivier André
Années: 1913 - 1985
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: poète, écrivain
Continent – Pays: Europe - Belgique
Info:
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porte-parole
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objectif
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résumé
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non-discrimination
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